baroquisme

baroquisme [ barɔkism ] n. m.

• 1959; de baroque

♦ Caractère baroque d'une œuvre d'art. ⊗ CONTR. Classicisme.

● baroquisme nom masculin Tendance aux effets baroques.

baroquisme

n. m. Caractère propre au style baroque, à une oeuvre de ce style.

⇒BAROQUISME, subst. masc.

Ensemble des traits qui caractérisent les arts et la littérature baroques; p. méton. tendance systématique à les adopter :

• 1. ... il [James Ensor] s'apparente à Goya, et (...) relève du baroquisme de Goya.

L. DAUDET, Mes idées esthétiques, 1939, p. 256.

• 2. L'opposition traditionnelle du baroquisme et de la stabilité perd sa force lorsque nous découvrons sous le déchaînement du Greco, de Grünewald et de tels Tintoret une puissance ordonnatrice parente de celle que cachent la Pourvoyeuse et la Lettre d'Amour...

MALRAUX, Les Voix du silence, 1951, p. 580.

— P. métaph., péj.

• 3. Cette architectonique déjà compliquée se tarabiscote chez certains disciples de Freud et aboutit à un véritable baroquisme psychologique qui prend ses fantaisies décoratives pour de la profondeur d'analyse.

MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 50.

1^re attest. 1939 (supra ex. 1); dér. de baroque étymol. II, suff. -isme. — [] — Fréq. abs. littér. : 1.

BBG. — QUEM. 2^e s. t. 2 1971, p. 6.

baroquisme [baʀɔkism] n. m.

ÉTYM. 1926, in D. D. L.; de baroque.

❖

1 Didact. Caractère propre aux littératures et aux arts baroques (3.) du XVII^e siècle européen. || Le baroquisme italien du secento. ⇒ Sécentisme; marinisme, pétrarquisme. || Le baroquisme espagnol (⇒ Gongorisme), anglais (⇒ Euphuisme). ⇒ aussi Préciosité.

1 Pétrarquisme, marinisme, baroquisme, autant de termes considérés comme synonymes pour désigner un phénomène caractéristique du XVII^e siècle (…)

Paul Arrighi, la Littérature italienne, p. 47.

2 (1959). Caractère baroque (3.) d'une œuvre d'art. || Baroquisme et maniérisme.

2 Et pourtant, ce que nous appellerions baroquisme monumental, architecture en folie (…) était harmonieux avec ses portiques vertigineux, ses péristyles décuplés, ses colonnades variant à l'infini.

R. Sabatier, les Enfants de l'été, p. 87.

❖

CONTR. Classicisme.

Encyclopédie Universelle. 2012.